Paysage mental


Vue de l’exposition personnelle Paysage mental, Galerie Jeanne Fournier, Les Rousses, 2024 




L'oiseau bleu, 2024
acrylique sur toile
33 x 41 cm




Louve, 2024
acylique et huile sur toile
50 x 70 cm
 
 


Vue de l’exposition personnelle Paysage mental, Galerie Jeanne Fournier, Les Rousses, 2024

 
 
 
Vue de l’exposition personnelle Paysage mental, Galerie Jeanne Fournier, Les Rousses, 2024
 
 
 
 
Gardienne du feu, 2024
crâne de renard, os, plumes de bécasse, lin, ambre, citrine, cornaline, quartz, métal
31 x 33 cm

L'ange, 2024
ailes de bécasse, bois, fils et pierre
31 x 27 cm

Sylphide, 2024
ailes, bois, fils et perles
22 x 12 cm


 
 
Vue de l’exposition personnelle Paysage mental, Galerie Jeanne Fournier, Les Rousses, 2024 
Arbre à talismans, 2024
techniques mixtes (bois, perles, gemmes...)
dimensions variables
 

 

Vue de l’exposition personnelle Paysage mental, Galerie Jeanne Fournier, Les Rousses, 2024

 


Le carrosse du vent, toutes portes ouvertes, bringuebalantes, transporte comme une reine l'odeur de l'herbe coupée. La vie est une drogue. La mort est son sevrage qui nous rend plus jeunes encore qu'au berceau où nous sommes saturés de gloires. Il y a deux forces inépuisables dans le monde, celle des nouveaux-nés et celle des morts. Le seul fait de vivre, d'être jeté au monde comme on est jeté aux chiens, nous crée un devoir envers ceux qui nous ont précédés sur ce chemin, sous cette charmille, dans ce cyclone. Les morts nous ont menés, siècle après siècle, au rivage de la vie. Nous leur devons bien un peu de lumière. Être digne d'eux, ne pas abîmer ce qu'ils n'ont plus. Nous avons le devoir d'enchanter le bout de tissu que nos doigts de nouveau venu seraient au fond du berceau. Ce tissu est la vie entière, légère, froissable.

Christian Bobin, Le Muguet Rouge, 2022